Transferts en santé : déclaration du chef du Bloc Québécois

Ottawa, 7 février 2023 - Voici une déclaration du chef du Bloc Québécois, Yves‑François Blanchet, suite à l’annonce d’Ottawa sur les transferts en santé.

« Après presque deux ans de demandes insistantes pour soulager la détresse de dizaines de milliers de patients au Québec et au Canada, le premier ministre a enfin accepté de rencontrer les premiers ministres. Nous étions en droit de nous attendre à un dénouement positif. C’est malheureusement une autre déception.

Ottawa livre une série de chiffres qu’il faudra minutieusement décortiquer pour que les gens ne se laissent pas berner.

La vérité est qu’Ottawa n’offre que très peu de choses. Une moyenne de 4,6G$ par année, partagés entre toutes les provinces et tous les territoires, n’est pas même la part qui aurait dû revenir au Québec seul pour une première année.

Ottawa accepte donc d’indexer les transferts en santé de 5% par année, mais sans vraiment augmenter sa participation. Il ne réduit pas le sous-financement des soins de santé :  il perpétue et aggrave ce sous-financement déjà alourdi par l’inflation et le vieillissement de la population.

Bien sûr, la hausse du financement aura un effet, mais alors que le Québec, toutes les provinces et tous les territoires évaluaient leurs besoins réels à 28G$ pour une première année assortie d’une indexation annuelle de 5%, Ottawa ne rencontre pas même 20% des besoins des malades.

Les gens attendront toujours aux urgences, pour une chirurgie ou pour un suivi en santé mentale, et la détresse ne sera pas soulagée par cette souris dont la montagne libérale vient d’accoucher.

Une offre clairement insuffisante

Lorsque le gouvernement parle de 196G$ sur 10 ans, il ne mentionne pas que 150G$ de cet argent étaient déjà engagés en vertu des budgets et des pratiques en vigueur. Le rattrapage que les provinces chiffraient à 28G$ pour première année et indexé pour les suivantes n’est simplement pas dans l’offre d’Ottawa.

En effet, les 46G$ qui s’ajoutent se divisent en :

  • une somme immédiate de 2G$ (donc environ 400M$ pour le Québec) ;

  • une augmentation de l’indexation annuelle de 3% à 5% qui correspond mieux à la hausse annuelle des coûts du système ;

  • 25G$ qui seront l’objet d’ententes bilatérales possiblement assorties de conditions ;

  • et 1,7G$ en aide à la rémunération.

le tout divisé en 10 années.

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